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Comment est perçue la pensée de Victor Schoelcher en Martinique depuis 1848 ? 


Après une première vidéo consacrée à l’enfance de Victor Schoelcher et son rôle dans l’abolition de l’esclavage, Oliwon Lakarayib s’intéresse à la perception de sa pensée en Martinique depuis l’abolition de l’esclavage en 1848. En effet, le schoelchérisme se construit chez les Républicains en opposition aux idées réactionnaires des Blancs créoles. Dans l’Entre-deux-Guerres (1918 – 1939), les Schoelchéristes portent le projet d’une assimilation politique. A la fin des années 1950, la pensée de Schœlcher sert d’inspiration à certains anti – colonialistes. Peu à peu, l’anti-schoelchérisme grandit dans un contexte de décolonisation et de publication de travaux montrant le rôle des esclavisés dans l’abolition. Le déboulonnage des deux statues de Victor Schoelcher le 22 Mai 2020, montre –t-il que ces questions sont encore d’actualité ?  Victor Schœlcher est un homme politique Français qui a cristallisé des tensions très récemment. En effet le 22 Mai 2020 en Martinique, deux statues ont été déboulonnées. Dans cette première vidéo, Oliwon Lakarayib s’intéresse à l’homme. Il s’agit de retracer sa vie et l’évolution de son positionnement concernant l’esclavage. De sa jeunesse et ses différents voyages, à son poste de député : il est d’abord partisan de l’abolition progressive, avant de diriger la commission de 1848 et de contribuer à une abolition immédiate de l’esclavage.



Bibliographie non exhaustive :

AGULHON Maurice, “Imagerie civique et décor urbain dans la France du XIXème siècle”, Ethnologie Française, 1-4, 1974, pp34-56 

AGULHON Maurice, « La “statuomanie” et l’histoire », Ethnologie française, t. VIII, n° 2-3, 1978, pp. 145-172. 

BAUDE Théodore, Fragments d’histoire ou Hier et aujourd’hui à la faveur d’une promenade dans les rues et aux environs de Fort-de-France, Fort-de-France, 1940. 

Richard BURTON, La famille coloniale, la Martinique et la Mère Patrie, Paris, L’Harmattan, 1994 

Aimé CESAIRE, Notre 22 mai, Brochure du PPM, Trénelle, Fort-de-France, 1971 pp. 9-10. 

Christine CHIVALLON, ”L’esclavage, du souvenir à la mémoire”, Contribution à une anthropologie de la Caraïbe, KARTHALA, 2012 pp. 34-35, pp. 434, pp. 438-444.  

Comité Schoelcher, Le monument Schoelcher à la Martinique, Inauguration de la statue du libérateur de la race noire, H. Absalon, Fort-de-France, 1905 

Cottias Myriam, La question noire : histoire d’une construction coloniale, Paris, Bayard, 2007, 123 p. 

COTTIAS Myriam, 1997, « L’oubli du passé contre la citoyenneté : troc et ressentiment à la Martinique (1848-1946) », in Fred CONSTANT & Justin DANIEL (ed.), 1946-1996 : cinquante ans de départementalisation outre-mer, Paris, L’Harmattan, pp. 293-313. 

SURENA Guillaume, « Schoelcher/Césaire et le destin des peuples noirs », Le Coq-héron, 2008/4 (n° 195), 2008, https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2008-4-page-57.htm 

Jolivet Marie-José, « La construction d’une mémoire historique à la Martinique : du Schoelchérisme au Marronisme », Cahier d’Etudes Africaines, vol. 107-108, 1987, p. 287-309.  

MICHEL, Johann. Devenir descendant d’esclave : Enquête sur les régimes mémoriels, Presses universitaires de Rennes, 2015. En ligne : http://books.openedition.org/pur/72854 

NICOLAS Thierry , « A la poursuite du patrimoine », EchoGéo, Sur le vif, 2009. En ligne:  http://journals.openedition.org/echogeo/11300 

Schmidt Nelly, « Schoelchérisme et assimilation dans la politique coloniale française : de la théorie à la pratique aux Caraïbes entre 1848 et les années 1880 », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 1988, vol. 35, no 2, p. 305‑340. 

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