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“Le préjugé de couleur” ou comment la race comme réalité sociale et politique est au centre de l’histoire de la société française avec Aurélia MICHEL


Aurélia MICHEL est docteure en histoire, chercheuse au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Cessma) et maîtresse de conférences en histoire des Amériques noires à l’université Paris-Diderot. Elle a notamment contribué au scénario du documentaire Les Routes de l’esclavage diffusé sur Arte en 2018. La publication récente au Seuil, en janvier 2020, d’un essai, vraiment passionnant, intitulé “un monde en nègre et blanc”, enquête historique d’un ordre social nous a donné très envie de la rencontrer et d’en discuter avec elle. 

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Discussion : 

01:27 – Pourquoi un essai sur la place de la race dans notre histoire française ? 

03:41 – Apparition de la notion de race à la fin du XVIIIe siècle. 

5:52 – La race est un ordre social global qui se met en place au XVIIIe siècle dans le cadre de l’économie d’habitation. 

8:58 – Comprendre l’impossible accès pour le nègre à la parenté dans le monde blanc esclavagiste.  

11:23 – La “phase nègre” et la “face nègre” de l’Occident 

14:39 – Le préjugé de couleur et la stratégie de blanchiment dans les îles à sucre d’Amérique et notamment françaises dès le XVIIIe siècle. 

19:10 – La notion de race relais de l’esclavage sans en être l’équivalent. 

22:43 – La “fiction blanche” 

27:04 – “L’affaire des bonnes antillaises” dans les années 1920 ou l’ambivalence entre une société française qui se modernise, se démocratise, se métisse et une société qui continue d’invisibiliser les populations noires. 

32:39 – L’œuvre de Frantz Fanon dans le processus de “débiologisation” de la race 

35:29 – En finir avec la race : proposition politique. 


Bibliographie : 

Claude Meillassoux, Anthropologie de l’esclavage. Le ventre de fer et d’argent, Paris, PUF, 1986. 

Aurélia Michel, Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Seuil, “Points”, 2020. 

Milia Marie-Luce Monique, « Une tentative avortée d’immigration de travail : “l’affaire des bonnes antillaises”, 1922-1924 » dans Le travail colonial : Engagés et autres mains-d’oeuvre migrantes dans les empires ; 1850-1950, Paris, Riveneuve éditions, 2016, p. 141‑168. 

Frantz Fanon, Peaux noires et masques blancs, Paris, Seuil, 1952 


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